Planète Musique à Montbazon et Jour de Loire sur l'île de la Metairie

Arrivés la veille sur le parking du centre de loisirs « La Grange Rouge », nous sommes à peine levés que le contact est pris avec les animateurs. L'accueil se fait dès 7 h 30 et on nous montre le lieu de l'animation. La présence d'Aurélien nous permet de réaliser notre installation dans les temps car le jeu Planète Musique représente quelques malles d'instruments, une carte du monde de 5 mètres sur 10 et une exposition à installer.

Il est quasiment 10 h et l'ensemble des enfants du centre semble être au complet. L'accueil de ces derniers se fait à travers une version « c'est les vacances » sur l'air du tube de l'été de Stromae « alors on danse ».

Le jeu Planète Musique commence par une petite présentation du bâton de pluie, qui en l'état ne nous sert pas à faire venir la pluie mais plutôt à distribuer la parole afin que chacun s'écoute ou demander le silence. Ce cadre simple et efficace étant posé, les échanges peuvent commencer, notamment par une présentation des participants à travers le bâton de parole qui fait office de micro. 

Ensuite, une discussion est entamée sur le thème du voyage afin de savoir qui a voyagé et où! Les enfants s'expriment et adoptent très vite le bâton de parole. Certains ont été en Normandie d'autres dans la ville voisine, mais certains ont déjà pris le train, l'autocar voir même l'avion!... Les destinations se suivent et l'on remarque que nous ne sommes pas tous égaux face au voyage et au dépaysement.

Cette petite introduction permet de demander aux enfants s'ils connaissent les continents. Pour cela 5 équipes sont constituées et un quizz sur les pays permet d'attribuer l'Europe, l'Afrique, l'Océanie, l'Asie et l'Amérique pour chaque équipe.

Par la suite, les enfants accèdent au planisphère posé au sol et à tous les instruments du jeu. Peu à peu, un joyeux brouhaha s'élève dans le barnum aux sons stridents des flûtes à bec et aux différentes percussions. Le temps qu'Hervé explique aux deux garçons qui se disputent la mandoline, que ça va bien se passer parce qu'ils vont l'utiliser chacun leur tour et qu'en plus ils vont aussi devoir la partager avec les autres qui voudront l'essayer, le jeu est lancé. Un temps de « laisser faire » permet aux gamins de papillonner au fil de leur trouvailles.

Une nouvelle intervention du bâton de pluie permet aux enfants d'apprendre qu'ils vont devoir choisir un instrument qui leur plaît et que nous allons former un cercle pour partager ce grand trésor musical. La suite de l'animation est ponctuée par la présentation des trois grandes familles d'instruments de musique ( à vents, à percussions et à cordes) et des jeux d'écoute et de synchronisation en groupe. Parfois, un instruments retient notre attention et c'est le prétexte pour entre ouvrir la porte vers la culture d'une région du monde. Le balafon, le bérimbao, le didgéridoo, l'harmonica ou encore les dolhaks sont de bons alliés pour ces petits sauts de puce à travers la planète...

Pour terminer l'animation, nous proposons aux enfants de faire appel à l'instrument à corde qu'ils ont tous dans leur gorge, à savoir : les cordes vocales.

Accompagnés par la guitare, le groupe apprend une chanson qui parle de la diversité des habitats dans le monde et dont l'air a des semblants pop.  

Voici à peu près l'animation type de Planète Musique, sans les nombreuses anecdotes ou paroles d'enfants qui viennent agrémenter le plaisir de faire vivre ce jeu. Et ça fait dix ans que ça dure...

L'équipe d'animation qui nous a accueilli à Montbazon est très sympa et l'on sent qu'ils se connaissent bien du fait de se côtoyer à l'année.

Le matériel rangé à l'aide de la cariquelle, l'après-midi se termine par un temps de lecture et d'écriture au calme dans le bus.

Notre visite de la veille à la Ville aux Dames nous a donné envie de passer la soirée sur l'île de la Métairie pour rejoindre Steph sur l'événement Jour de Loire. 

Le bus posé sur la parking d'un centre de loisir (même pas fait exprès!), nous rejoignons la soirée en vélo, en interceptant Steph au passage. Mélaine essaie le porte-bagage en amazone pour l'occasion et le slalom entre les festivaliers nous met dans de bonnes dispositions d'amusement pour passer une bonne soirée.

Celle-ci, commence par un repas pris au milieu d'une bataille de paille au coeur du décor de Stepĥ, ravi de voir son boulot envahi par une horde d'enfants (voire de grands enfants)..! La suite se déroule sur la plage, où nous découvrons le « Bistroc » investi par une asso servant des boissons épicées et proposant une expo de photos de familles accompagnées de la quantité de nourriture consommée en une semaine. La disparité est frappante, de l'Allemagne au Mali, ce ne sont ni les mêmes emballages, la même diversité, ni la même quantité d'aliments...

Notre retour près du bistrot de « Dame Jeanne » nous permet de faire connaissance avec Thomas, qui est le propriétaire du bus/scène. Le gars est bien sympa et ça parle assurance et vie nomade. D'autant qu'il va sûrement s'installer près de Brocéliande... ça donne des idées de futures virées à se faire.

Enfin, la soirée est agrémentée par une programmation éclectique, avec notamment une expérience musicale hors du commun, voir du troisième type. Une contrebasse numérique commande trois piliers de sirènes émettant des infra basses mélodiques, le tout sur fond de biniou et de chant lyrique. Comment dire... il faut admettre le côté expérimental et surprenant du dispositif sinon cela peut être très antipathique comme « musique »!

Pour finir cette journée bien remplie, nous accueillons Steph et son hamac pour dormir dans le bus. Il voulait trouver deux arbres pour passer la nuit mais la pluie aurait eu raison de lui.